De l'Auverne au Salagou : Le topo en détails

Le parcours :

Au bout du parking, repérer un calvaire sur la droite. Au niveau de cette croix, prendre une ruelle à gauche en montée (rue du porche). On monte dans une jolie rue. En haut de la rue, prendre à droite un chemin herbeux et rejoindre un petit parking. Ici, prendre une rue cimentée à gauche en montée.

Rapidement, cette rue devient un large sentier, sans doute très ancien car encore caladé par endroits. C'est ici la première occasion d'observer la différence entre le basalte et les ruffes, deux roches dont on entend souvent dire à tort qu'elles ont une origine commune.

Sans vouloir imposer un cours de géologie, il faut simplement savoir que les ruffes sont une roche sédimentaire datant de l'ère primaire et que le basalte est une roche volcanique d'âge très nettement plus récent. Les coulées volcaniques sont donc venues recouvrir les ruffes et les deux couches sont ainsi superposées, l'érosion ayant fait son oeuvre par ailleurs.

Leur proximité dans le bassin du Lodévois et aux environs crée souvent la confusion et cette randonnée permettra à ceux que cela intéresse de bien différencier l'une de l'autre. Ainsi, dans le cas de notre sentier, on notera que la calade est en basalte malgré qu'on soit sur un sol de ruffes. Simplement, les anciens sont allés chercher la matière première un peu plus haut.

On s'élève pendant une bonne vingtaine de minutes sur ce sentier bien tracé quoique souvent pierreux et raviné. Quelques vues rompent la monotonie et petit à petit, on voit les ruffes laisser place au basalte pour de bon. Finalement, on débouche sur le plateau de l'Auverne, parfaitement horizontal et couvert de prés et de friches. Fort contraste, donc.

On poursuit sur un large chemin dont on remarque le revêtement en pouzzolane. La pouzzolane est constituée de scories, projections volcaniques. Logique, on est sur le plateau basaltique.

Après cinq minutes, on atteint un carrefour en T. Prendre à droite un chemin plus large. On sinue sur le plateau au milieu des prés et des friches avec des vues lointaines sur les reliefs environnants. Ce n'est pas ennuyeux.

Après 25 minutes, on remarque une capitelle sur la droite. Plus loin, on chemine près de lignes haute tension, ça gâche un peu. Puis on remarque un portillon tout neuf sur notre droite et à ce moment on tourne le dos à la ligne électrique. Notre chemin devient une piste.

Cela fait environ 50 minutes qu'on marche sur le plateau. Alors, la piste commence à descendre. A ce moment, on découvre les premières vues sur le Salagou. Très joli.

Rapidement, on atteint un carrefour en T où on va à droite (1 h 20). La descente se poursuit, désormais balisée en jaune. La piste est large et pas belle mais le paysage compense largement. On quitte le basalte pour retrouver les ruffes et en bas de la descente, on arrive à un carrefour où on croise une grande piste. On continue en face. Panneau impasse.

Rapidement, on atteint les maisons des Vailhes. On traverse ce joli hameau généralement très fleuri. A la sortie du village, on franchit une barrière puis notre chemin descend dans les prés jusqu'à rejoindre le bord du Salagou.

Prendre à gauche et marcher désormais au bord du lac. Le sentier est balisé en jaune. Parcourir ce sentier dans les ruffes de couleur lie de vin, ravinées et plissées, localement couvertes de chênes ou de pins bien verts, au bord de l'eau bleue du Salagou, est un pur moment de plaisir. Le paysage change tout le temps et pour peu qu'on ait choisi les mois du printemps, la floraison des genêts et de la coronille ajoutent une touche jaune qui est du plus bel effet.

Ce qui est bien, c'est que ça dure. En option après une vingtaine de minutes, on peut monter à gauche jusqu'à la chapelle ND des Clans, plus jolie vue de loin que vue de près.

Au total, compter une bonne heure pour atteindre l'extrémité du sentier. Ce n'est pas l'extrémité du lac mais c'est là que le sentier quitte le bord de l'eau car à cet endroit commence une calanque très très encaissée et infranchissable (2 h 45).

Lors du parcours au bord de l'eau, on pourra encore faire un peu de géologie et remarquer les nombreuses roches basaltiques posées au sol sur les ruffes. Ce sont simplement des pierres tombées du plateau volcanique au dessus. On remarquera aussi des séries plus blanches au milieu des roches rouges et également des craquelures de dessiccation, comme de l'argile séchée. Mais je ne vais pas vous embêter davantage avec la géologie, si ça vous intéresse, vous demanderez à Google.

Le sentier vire donc à gauche avec le balisage jaune et se met à monter. Dans la montée, essayer de jeter un oeil sur la calanque à droite, elle vaut le coup. Plus haut, comme on a pris de l'altitude, on admire de nouvelles vues sur l'ensemble du lac. Puis on entre en forêt et le sentier devient méchamment pentu. Heureusement, il y a de grosses marches bâties et finalement on retrouve le plateau de l'Auverne.

Le sentier devient un large chemin et rapidement rejoint une piste qu'on prend à droite. On quitte alors le balisage jaune.

Marcher cinq minutes sur la piste. Celle-ci effectue un virage à droite en franchissant un ruisseau. Ce ruisseau donne lieu en saison humide à une jolie cascade un peu plus bas mais elle est difficile à observer.

Passé le ruisseau, on apprécie les vues sur la droite en direction du canyon qui génère la calanque. On marche encore un peu plus de cinq minutes et attention, on quitte la piste pour un chemin herbeux à droite, dont le départ est peu visible (panonceau croix VTT sur un arbre)

Ce chemin devient rapidement un sentier et offre des vues magnifiques vers la droite. Plus loin, il vire à gauche, continuant à offrir de belles vues. On est juste au dessus d'une falaise constituée d'orgues basaltiques. On longe alors un muret (3 h 25). Passé ce muret, le sentier dégringole quelques marches rocheuses.

Ici, on peut quitter le sentier pour descendre à droite en aller-retour. Cela permet d'admirer les orgues basaltiques depuis le bas. Malheureusement, ces orgues ont servi de carrière lors de la construction du barrage et elles sont toutes cassées. Bouh ….

On continue sur notre sentier (jalonné de bites en béton) avec une belle vue plongeante en direction du barrage. On observe qu'il s'agit d'un barrage poids en enrochement basaltique comme je viens de l'expliquer à propos des orgues.

Cinq petites minutes de sentier et on rejoint la piste quittée précédemment. On la prend à droite. A peine dix minutes de piste et en haut d'une petite montée, au niveau d'un carrefour, la piste se transforme en routelette. Presque tout de suite, faire bien attention et repérer sur la droite un sentier qui descend et un panneau Mas Audran perché dans un arbre.

On descend maintenant sur cet agréable sentier arboré. Après un petit quart d'heure, on rejoint le haut du village de Mas Audran. Surprise. La pente y est couverte d'agaves gigantesques. Un petit ruisseau coule. Pus bas, un champ d'iris s'éclate au printemps. Très exotique !

Arrivé à la première maison, le sentier fait une épingle à droite puis une autre à gauche et on pénètre dans le hameau. On descend une rue à droite, on profite des jolies maisons fleuries et en bas de la rue, on débouche sur la route goudronnée au niveau d'un parking. Prendre à gauche.

De suite se présente une fourche. Prendre à gauche en montée. Encore quelques maisons avec des jardins et des bords de route très fleuris, notamment au printemps et, en haut de la côte, on quitte le village.

La route fait un virage à gauche et on atteint un carrefour où on prend à droite en descente. Il ne reste plus alors qu'à se laisser aller en roue libre. Un peu plus de cinq minutes et on arrive à un carrefour en T. On reconnait les lieux, on y est passé ce matin. On va à gauche et une dernière remontée nous ramène au parking (4 h 15).